En compagnie de Nicolas Daubanes, visite à deux voix

Une fois par mois pendant toute la durée de l’exposition, une visite thématique à deux voix permettra de mettre en lumière un angle spécifique du travail de Nicolas Daubanes.

Plasticien, directrice de mémorial, historienne, sociologue et philosophe viendront tour à tour partager leur lecture des œuvres de l’artiste, en sa compagnie et avec le public.

• Samedi 22 novembre 2025 à 11 heures 

Juliette Belleret, autrice et Dylan Caruso, plasticien

• Samedi 22 novembre 2025 à 15 heures

Nicolas Daubanes et Anne Bernou, historienne et historienne de l’art.

• Samedi 20 décembre 2025 à 11 heures

Nicolas Daubanes et Aurélie Dessert, directrice du Mémorial National de la prison de Montluc à Lyon

• Samedi 31 janvier 2026 à 11 heures

Nicolas Daubanes et Sarah Gensburger, sociologue, politiste et historienne

• Samedi 14 février 2026 à 11 heures

Nicolas Daubanes et Fanny Lalande, doctorante, elle consacre sa thèse à l’enfermement sous la Révocation de l'Édit de Nantes

• Samedi 14 février 2026 à 15 heures

Nicolas Daubanes et Jean-Philippe Degoul, architecte D.E., docteur en architecture

• Dimanche 8 mars 2026 à 15 heures

Nicolas Daubanes et Marie-José Mondzain, philosophe spécialiste de l’art et des images

Juliette Belleret

Juliette Belleret est autrice. Critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, elle collabore régulièrement avec Nicolas Daubanes depuis 2022 dans le cadre de projets d’expositions, de résidences et de publications communes. Ses recherches portent sur le rapport au récit au sein des œuvres, la porosité des expériences sensibles et leur transmission verbale et non-verbale, notamment par l’attention donnée au corps du spectateur dans les installations artistiques.

Dylan Caruso

Dylan Caruso est plasticien. Professeur agrégé au département d’arts plastiques de l'Université Jean Monnet de Saint-Étienne et doctorant en arts plastiques à l’Université de Picardie Jules Verne, il est membre des laboratoires CRAE et ECLLA. Il est également critique d’art et commissaire d’exposition indépendant. Ses recherches portent sur les matérialités critiques dans la représentation liée au régime photographique.

Anne Bernou

Historienne et historienne de l’art.

Ses recherches portent sur les rapports entre art et histoire depuis le milieu du XXe, plus particulièrement sur la transmission mémorielle par les représentations artistiques et sur l’introduction d’œuvres contemporaines dans les lieux de mémoire. Elle fréquente étroitement, depuis plusieurs années et dans le cadre de cette réflexion, l’œuvre et les projets de Nicolas Daubanes. Elle a en 2023 publié un ouvrage sur la reprise par des artistes contemporains de monuments de l’espace public, entre-temps désinvestis, relégués dans l’oubli ou détruits.

Aurélie Dessert

Aurélie Dessert dirige le Mémorial National de la prison de Montluc à Lyon, l’un des dix hauts lieux de la mémoire nationale du ministère des Armées gérés par l’Office national des combattants et des victimes de guerre. La prison de Montluc, rouage des politiques de répression et de persécution nazies entre 1943 et 1944, a été le lieu d’internement de près de 10 000 otages, Juifs et résistants, tels Marc Bloch et Jean Moulin. Cet ancien établissement pénitentiaire, dont les portes ont fermé en 2009, est désormais un lieu de mémoire emblématique honorant le souvenir des victimes de la Seconde Guerre mondiale et un lieu d’histoire du XXème siècle, ouvert aux arts et à la culture.

C’est en 2017 que Nicolas Daubanes et Aurélie Dessert se rencontrent. Point de départ d’un cheminement réflexif commun sur les apports conjoints de l’art et de la mémoire, ces échanges aboutissent notamment à plusieurs résidences et expositions de l’artiste au Mémorial National de la prison de Montluc ainsi que dans le massif du Vercors, territoire tout aussi fort et symbolique. Par leur travail mettant en résonance les sphères artistiques et mémorielles, ils participent aux questionnements relatifs au renouvellement des pratiques de commémoration et de transmission.

Sarah Gensburger

Sarah Gensburger est sociologue, politiste et historienne. Directrice de recherche au CNRS à Sciences Po, elle est spécialiste des rapports entre mémoire, politique et société d'une part, et historienne de la Shoah à Paris, d'autre part. Parmi ses diverses enquêtes, elle a par le passé étudié le long cheminement qui a conduit à l'entrée des "Justes de France" dans la crypte du Panthéon. Ancienne présidente de l'association internationale des études sur le mémoire, elle est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, traduits en plusieurs langues, parmi lesquels, en lien avec la visite, Qui pose les questions mémorielles ? (CNRS, 2023), avec Sandrine Lefranc (ed.), La mémoire collective en question(s) (PUF, 2023) et A quoi servent les politiques de mémoire ? (Presses de Sciences Po, 2017) ou encore avec Jenny Wüstenberg (ed.), Décommémoration (Fayard, 2023). Elle a également réalisé plusieurs expositions et podcasts pour le grand public.

Fanny Lalande

Fanny Lalande, rattachée au Laboratoire de Recherche Historique Rhône Alpes, étudie l’histoire de l’enfermement, au croisement de l’histoire des religions et des écrits du for privé. Elle consacre actuellement sa thèse à l’enfermement sous la Révocation de l'Édit de Nantes, à travers l’étude des écrits carcéraux des prisonniers pour religion (lettres, récits de captivité et graffitis). Elle s’intéresse particulièrement aux graffitis de prison, lors de publications scientifiques, et dans une réflexion sur le patrimoine carcéral, sa conservation et sa médiation. Son travail s’inscrit enfin dans la transmission aux publics, par des expositions, ou encore des lectures musicales, invitant artistes et publics à se saisir de la question des enfermements.

Jean-Philippe Degoul

Jean-Philippe Degoul est Architecte Diplômé d’État, titulaire de masters de spécialisation en urbanisme et en archéologie et docteur en architecture. Il a consacré sa thèse ( laboratoire Ipraus - décembre 2021) à une exploration théorique de la discipline architecturale à travers la notion de monument et de fragment. Son activité est partagée entre pratique, recherche et enseignement.